Kung-fu
Tu sais, moi le Kung-fu, je m'en fous. Ça m'a jamais trop plu la baston. Et toi, qu'est-ce qui te plaît là-dedans ?
Donner des coups de pied.
Et qu'est-ce qui te plaît, dans la vie en général ?
Donner des coups de pied.
On va faire un spectacle où on donne des coups de pied, alors.
Emilie Guillaume est comédienne. Mais cela ne lui suffit pas. A la sortie de l’école, il lui reste quelques centaines d’euros qu’elle claque dans un aller simple pour la Chine. Elle s’inscrit à l’école du cirque de Pékin, la seule qui accepte les étrangers. Surtout s’ils sont capables, comme Emilie, de faire un salto arrière sur place.
En Chine, elle perfectionne son kung-fu. Puis devient cascadeuse. Elle pratique plusieurs arts martiaux différents, au rythme de quatre heures par jour. Wushu (Kung-fu moderne à mains nues et avec sabre, nunchaku, lance...), trickz (acrobatie martiale), silat, boxe, catch, wing chun, taekwondo, escrime… Mais son vrai truc, c’est le nunchaku, qu’elle transporte dans son sac à main.
Avec son énergie débordante, ses cheveux en pétard, ses vêtements flashy et son sourire perpétuel, Emilie est régulièrement appelée pour régler des combats sur les scènes de théâtre et les plateaux de cinéma.
Emilie - inconditionnelle de Jackie Chan, de Tarantino et des mangas -, son compagnon Felipe Salas, ancien enfant des rues venu de Colombie devenu acrobate et artiste de cirque de renommée internationale ; et le metteur en scène Denis Laujol (Fritland, Pas Pleurer & Le Champ de Bataille), s’appliqueront, avec Kung-fu, à combattre de puissants ennemis : le sexisme, la bêtise, la violence, la lourdeur, la déprime...
Et à faire dans le même temps le récit d'un formidable acte d’émancipation féminine d'aujourd'hui.