Fritland
Fritland naît dans les années 70 quand une famille d’immigrés albanais nourrie au rêve américain atterrit… en Belgique en attendant mieux. Les Laci achètent un local derrière la Bourse et y ouvrent leur commerce illico, et 24h/24. Chacun des six enfants est mis au travail. Sous la férule d’un père autoritaire, Zenel va bosser quatorze heures par jour: frites, cornets, fricandelles, sauce andalouse…
Fritland est un succès et la famille en vit bien. C’est tout simplement la friterie la plus connue de Bruxelles. L’argent, pourtant, ce n’est pas le truc de Zenel. Lui, ce qu’il aime, c’est la littérature, l’art, rêver, raconter des histoires. Et il en connaît des histoires…, à force de regarder passer les clients, de se débattre pour sortir de ce foutu destin de friturier albanais, pour trouver sa voie à lui, sa liberté…
L’histoire de Zenel est intime, précieuse. Zenel n’est pas un acteur, monter sur les planches est, chaque soir, un défi. Sa fragilité interroge notre regard de spectateur: sommes-nous au théâtre pour juger, ou pour faire, nous aussi, un pas vers l’autre ?
Et puis comme ce poète n’est jamais aussi à l’aise que derrière son comptoir, nous ferons revivre Fritland, au Poche, comme une belle utopie, un pays où nous pourrions déguster des frites cuisinées par cet enfant d’immigré, qui raconte sa vie comme personne.
Drôle et touchant. La Libre - Fritland se déguste avec gourmandise. Focus Vif - On y a laissé un bout de notre cœur. Le Soir