Numérique, mon amour... - Tournée de Lire et Ecrire
Tof Théâtre
Pour investir l’espace public et donner la parole aux personnes qui fréquentent ses centres de formation, Lire et Écrire a sollicité le Tof Théâtre, compagnie spécialisée en art de la marionnette. Dans la conception de ce projet, l’écriture a été collective et s’est basée sur des situations vécues et jouées avec les apprenant·es. Ces journées de rencontres préparatoires ont réuni une soixantaine de personnes de tout âge et de toute origine qui ont raconté leurs déboires quotidiens face aux ordinateurs et services en ligne. La mise en scène imaginée par le Tof Théâtre donne force et émotion à ces paroles. Il s’agit ici d’inventer de nouvelles collaborations qui vont replacer la marionnette, art populaire par excellence, au centre de l’espace public, c’est-à-dire, de l’espace du débat, l’endroit où se fabrique l’opinion publique.
Car la campagne de Lire et Écrire est née de ce besoin, le besoin des hommes et des femmes qui fréquentent nos centres de formation d’être ENFIN entendus. Cela fait quatre années qu’ils le demandent , mais sans obtenir d’avancées importantes sur un dossier qui les met régulièrement KO.
Au départ, il y a un drôle de bourgmestre et une drôle de machine. La machine, c’est « la QQR ID ». Et avec elle, la promesse de lendemains qui chantent. En ce jour d’inauguration, le bourgmestre se veut confiant. Grâce à ce nouveau guichet, tous les services de la ville seront désormais accessibles en un seul clic. Le discours est convaincant, mais quand le premier citoyen, pas trop lettré et un rien foutraque, se lance, la démonstration part vite en dérapage… non contrôlé.
Alors, avec l’aide d’une marionnette, « Les oubliés du numérique » ont décidé de porter le débat au sein de l’agora et de dire bien fort leur refus de se soumettre au dictat de cette technologie absurde. Leur tournée passera par 8 villes différentes et sera déclinée en 13 représentations, histoire de bien imprégner les esprits et de rallier un maximum de spectateur·rices à leur cause.
Et comme dit le final de la chanson de notre spectacle : « Vous supprimez des guichets – Et ça ne nous convient pas ! Fini de rester muets – On se battra pour ça ! »