Shahada
De Fida Mohissen
Fida Mohissen, 50 ans, est Syrien. A 26 ans, il débarque à Paris et s’y installe. A cette époque, il a le cul entre deux chaises ; celle de l’Islam dont il respecte jusque-là scrupuleusement les préceptes et celle de sa nécessaire émancipation. Celle d’une vie strictement conçue comme un chemin vers l’au-delà ou celle d’une vie dédiée à l’amour où le chemin possible vers le sacré serait dans la relation à l’autre.
C’était un documentaire sur les victimes du Zero Nine Eleven, ça défile, des visages, des gens, parents des victimes, femmes des victimes, enfants des victimes, des SMS, des « je t’aime maman »… Mes larmes se sont mises à tomber. J’espérais me réveiller et me dire : Ouf Alhamdulillah c’était un cauchemar… Un Dieu ne peut pas commander ça, Le Dieu qui a commandé ça n’est pas mon Dieu.
Shahada se traduit ainsi : « être présent, être témoin, attester ». Dans le spectacle éponyme, le Fida d’hier et celui d’aujourd’hui mènent une âpre partie d’échecs. Un combat cruel entre l’enfant et l’adulte, duquel la réconciliation paraît impossible. A moins que…
De Fida Mohissen | Mise en scène François Cervantes | Assistanat à la mise en scène Amandine du Rivau | Avec Fida Mohissen et Rami Rkab | Costumes et accessoires Virginie Breger | Création lumière Christian Pinaud | Création sonore Gabriel Acremant | Une coproduction de L’Entreprise – Cie François Cervantes, la Compagnie Isharat, Théâtre de Poche, Manège Maubeuge, Scène Nationale, Théâtre Montansier – Versailles, Chateauvallon-Liberté, Scène Nationale, Association Centre Culturel et Artistique Jean Lurçat – Scène Nationale d’Aubusson et de Fabriqué à Belleville (FAB).