Slovakia, what's the story, Mum?
Katja Dreyer s’associe avec le danseur Peter Savel pour explorer l'histoire de sa mère, qui a fui ce qui était alors la Tchécoslovaquie en 1968. Une série de collages de poèmes dansés et parlés, avec une question en suspens : que transmettons-nous à la génération suivante ?
La mère de Katja Dreyer a fui sa Tchécoslovaquie natale en 1968. Après l'invasion brutale de son pays par l'Union soviétique, qui met fin au Printemps de Prague, elle cherche fortune en Allemagne de l’Ouest. À travers sa pratique, Katja Dreyer fouille le passé pour mieux comprendre les multiples facettes de notre présent. Elle s'aventure aujourd’hui pour la première fois dans l'histoire de sa mère. Il n'est pourtant pas facile de faire le lien avec son identité slovaque et slave. Après tout, sa mère ne peut pas (ou ne veut pas ?) se souvenir de tout et, de plus, Dreyer n'a jamais appris la langue de sa mère. Dans sa quête, elle rencontre heureusement Peter Savel, un danseur mi-slovaque, mi-bruxellois. En tant que petit garçon queer, sa mère l'a inscrit à un cours de danse folklorique slovaque, afin de le « réguler » quelque peu. Il transmet aujourd’hui son savoir à Katja. Sa langue, sa danse, ses mains et ses pieds forment ainsi le portail de sa propre histoire. Iels esquissent ensemble tous ces récits parallèles qui se déroulent pendant et après le « socialisme à visage humain ». À travers une série de poèmes dansés et parlés qui s'apparentent à un collage, une question demeure en suspens : que transmettons-nous à la génération suivante ? • Katja Dreyer est une metteuse en scène de théâtre, danseuse, enseignante et performeuse. Elle a travaillé avec Nico Boon, Mette Edvardsen, Begüm Erciyas et David Weber Krebs notamment, et a étudié la création théâtrale interculturelle à la HKU. Elle a fait la navette entre les Pays-Bas et la Belgique avant de s'installer à Bruxelles en 2005. Elle est depuis devenue une habituée du Kaaitheater, où elle a présenté des pièces comme Ophelia comes to Brooklyn et Cry Me a River. The quest for the source.
Katja Dreyer